Jan a dit

Etranger vivant dans le Sud-Ouest, aussi appelé "France profonde", je suis ce qu'on pourrait appeler un râleur. Ou tout simplement quelqu'un doté d'un esprit critique. Les avis sont partagés. Et c'est justement pour partager mes avis avec vous, que j'ai créé ce blog. En me faisant presque toujours aider des illustres duettistes Paule & Mick pour la rédaction d'articles...

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lundi, septembre 01, 2008

Nouvelle arnaque de France Télécom-Orange

"Orange, ô désespoir", titre Télérama pour un article de la rubrique Téléramdam de son numéro 3051 du 2 juillet 2008, faisant écho au lancement par Orange (France Télécom) d'un bouquet Télé par satellite qui "… irrite le groupe Canal".
Moi, ce n'est pas irrité que je suis, mais écoeuré.

On lit que cette offre est "… destinée à ses actuels et futurs clients « triple play » qui ne peuvent recevoir la télévision par ADSL, faute de bande passante suffissante, …".

J'accuse France Télécom et Orange de créer de toutes pièces cette insuffisance de bande passante, afin de contraindre ses abonnés "ruraux" à souscrire son bouquet satellite.
En effet, prenez n'importe quel NRA (répartiteur) d'un petit village en pleine campagne, doté d'un DSLAM (équipement ADSL), et testez, p. ex. sur le site www.degrouptest.com, le numéro de téléphone d'un abonné vivant au cœur même du bourg. Ceci vous fournira la longueur de ligne, la section du câble, l'affaiblissement, le débit descendant (estimé).

Malgré l'obsolescence de l'infrastructure de l'opérateur historique, qui se traduit souvent par la faible section des câbles (de l'ordre de 4/10 seulement), digne de l'avant-guerre, la proximité du répartiteur (généralement quelques centaines de mètres à peine) compense cette faiblesse et permettra un débit descendant encore très honorable, de l'ordre de 7 à 8 mbps.

Largement suffisant donc pour véhiculer le "triple play" sans gros soucis. Mais ce serait sans compter avec la penchant quasi-délictuel du secteur des télécoms, véritable association de malfaisants au regard du nombre effarant de litiges et condamnations pour abus et agissements illicites en tous genres.

Dès lors que la falote ARCEP a tout fait pour maintenir la fracture numérique et permettre à France Télécom de préserver son monopole sur les ¾ du territoire, non dégroupés et donc soumis à aucune concurrence, notre cher opérateur historique peut donc en toute impunité brider techniquement les débits offerts à ses abonnés "captifs", ce dont on aura la preuve en allant tester sur le site d'Orange l'éligibilité des mêmes numéros que ci-dessus.
Vous y verrez en effet qu'au lieu des 7 à 8 mbps physiquement possibles, Orange ne commercialise qu'une offre 1 mégamax, créant ainsi artificiellement une insuffisance de bande passante, nécessaire pour vendre contre supplément sonnant et trébuchant son offre télé par satellite.

A mes yeux, cette démarche est en tous points comparable à celle d'un marchand de béquilles et prothèses qui irait lui-même poser des mines anti-personnelles dans nos campagnes pour être certain d'y vendre en grand nombre ses béquilles et prothèses. Dans n'importe quel état de droit, cette démarche serait très sévèrement réprimée. Mais pas en France, grand pays protecteur de privilèges, dans le sens le plus vil du mot.