Jan a dit

Etranger vivant dans le Sud-Ouest, aussi appelé "France profonde", je suis ce qu'on pourrait appeler un râleur. Ou tout simplement quelqu'un doté d'un esprit critique. Les avis sont partagés. Et c'est justement pour partager mes avis avec vous, que j'ai créé ce blog. En me faisant presque toujours aider des illustres duettistes Paule & Mick pour la rédaction d'articles...

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mercredi, mai 17, 2006

ADSL : petite explication technique.

Note : article corrigé grâce aux commentaires de Benjamin Bayart et des informations sur www.commentcamarche.net.

Pour bien comprendre en quoi nos chers fournisseurs de services Internet nous arnaquent, il faut avoir une compréhension suffisante de la technologie mise en œuvre.

ADSL, qu'est-ce que ça veut dire ? "Asynchronous Digital Subscriber Line", ou en français "ligne d'abonné numérique asymétrique". Haha, vous voilà bien avancé !
Premier point d'importance, il s'agit d'une technologie qui permet d'utiliser la paire de cuivre existante. Coup de bol pour des opérateurs sans le sou, qui peuvent ainsi, pour un moment encore, faire l'économie du remplacement de cette obsolète paire de cuivre par de la fibre optique.
L'ADSL combine en fait deux "astuces". La paire de cuivre de votre ligne téléphonique transporte des sons (votre voix). Mais en réalité, l'oreille humaine n'est pas capable de capter les fréquences les plus élevées du spectre sonore (supraphonique). Donc, lors de chaque communication téléphonique, une partie du spectre sonore transporté l'est en pure perte, puisque inaudible pour le commun des mortels.
D'où l'idée, assez brillante, de scinder ce spectre en deux, une partie "basses fréquences", audible, et une partie "hautes fréquences", inaudible. En plaçant un filtre sur la prise, on maintient cette séparation entre les deux groupes de fréquences, ce qui du coup permet de véhiculer 2 paquets distincts en même temps. En termes techniques on parle alors de multiplexage, d'où la nécessité d'installer dans les répartiteurs (ou NRA pour Nœuds de Raccordement d'Abonné) des DSLAM (DSL Access Multiplexer).
Ces DSLAM sont ensuite reliés aux serveurs des FAI par des liaisons spécialisées (qui elles sont souvent en fibre optique), les fameuses lignes louées Tx (T1, T2… T4) et le tout est enfin raccordé aux dorsales Internet par des grappes de routeurs.
Mais si tout ce parcours permet le transport de flux numériques, l'antique boucle locale en paire de cuivre ne supporte que des flux sonores.
C'est ici qu'intervient la MOdulation DÉModulation (d'où le mot "modem"). Hormis pour les titulaires d'une ligne téléphonique RNIS, numérique de bout en bout, la transmission de données est toujours passée par un modem, qui en sortie convertit le signal binaire numérique en sons (module), et en entrée reconvertit ces sons en signaux binaires (démodule). Les différentes versions des protocoles "modem" ont sans cesse visé à mettre plus de données dans le même "bout" de son.
Et l'asymétrie dans tout ça ? En transport de voix, les flux montants et descendants sont strictement symétriques. Mais on s'est aperçu qu'en matière de données, le flux montant (en général une simple requête) n'avait qu'un très faible volume comparé au flux descendant (la réponse, en général l'envoi des données demandées). Alors que du fait de l'architecture symétrique, il prenait la même place. La seconde astuce a donc consisté à rendre les flux montants plusieurs fois inférieurs que les flux descendants, donc à rendant les flux asymétriques.
L'ADSL combine donc toutes ces techniques de modulation, d'asymétrie et de multiplexage, et des grandes quantités de données numériques encapsulées dans les très hautes fréquences peuvent ainsi transiter de manière asynchrone en même temps que la voix (ou qu'une télécopie, modulée en basses fréquences) sur une seule ligne.
Ah, au fait, vous avais-je dit que dans votre abonnement téléphonique classique, vous payez déjà pour les hautes fréquences du spectre sonore, même si vous n'en faites rien ?
Donc, une ligne téléphonique classique, sur boucle locale à paire de cuivre, avec un modem au bout. C'est quoi la différence, alors ? A vrai dire, il n'y en a quasiment pas. Juste une autre manière de moduler le signal. Comme quand nous sommes passés de 33.000 bps à 56.000 bps (les anciens se souviendront).
A un détail près. Le multiplexage du signal s'amenuise assez rapidement avec la distance, ce que l'on appelle l'atténuation. Passé une certaine distance, il devient inexploitable. Pour y remédier, en attendant le remplacement de la paire de cuivre par de la fibre optique, il faudrait donc installer un plus grand nombre de NRA, pour "reserrer" le maillage, et doter ces NRA de l'infrastructure requise pour le dégroupage (salle de répartiteur et salle de colocalisation). C'est ce qui se fait peu ou prou en milieu urbain. Mais l'absence de nouveaux répartiteurs constitue le principal frein à un déploiement en milieu rural. Pas pour des motifs techniques, mais pour des considérations bassement mercantiles de retour sur investissement.
D'où une injustice tarifaire évidente, puisque c'est sur les parties du réseau où ils ont consentis le moins d'investissements (le moins de répartiteurs, le moins souvent dégroupés, donc fournissent le débit le plus faible et le service le plus dépouillé), que les FAI facturent le plus cher l'accès Internet ! Alors que ça devrait être le contraire, non ?
Mentionnons ici que cette atténuation n'a rien d'aléatoire, mais peut être mesurée de manière extrêmement précise. Ce qui veut dire que n'importe quel FAI sait, au kilobit près, quel débit il vous fournit, où que vous habitiez. Et d'ailleurs, votre modem mesure périodiquement ce débit, tant montant que descendant. D'où une nouvelle arnaque tarifaire, puisque l'abonnement est vendu au même prix, quel que soit le débit réellement fourni.
Sachant ce qui précède, on comprendra mieux ce que recouvre la notion de dégroupage :
  • dégroupage inexistant : les fréquences hautes et basses ne sont pas scindées, et l'opérateur historique gère le spectre entier ;
  • dégroupage partiel : les fréquences sont scindées, l'opérateur historique gérant les basses fréquences et un ou plusieurs opérateurs alternatifs gérant les hautes fréquences ;
  • dégroupage total : les fréquences sont scindées, mais un ou plusieurs opérateurs alternatifs gèrent l'ensemble du spectre.
Deux petits commentaires s'imposent :
  • les FAI gèrent des fréquences téléphoniques, donc sont des opérateurs téléphoniques, et en cela devraient être soumis à l'intégralité des obligations imposées à tout opérateur téléphonique ;
  • dans le cas d'un abonné Wanadoo (qui va devenir Orange) qui souscrit à un forfait haut débit avec téléphonie illimitée, l'opérateur alternatif Wanadoo gère l'ensemble du spectre des fréquences. Donc l'abonné se trouve DE FAIT dans la même situation qu'un abonné de Free ou autres, affranchis de l'abonnement FT. Ben non, l'abonné Wanadoo est contraint de payer l'abonnement FT, en pure perte. Mais il n'y a pas de petits profits, n'est-ce pas !

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AVIS DE DECES DE Monsieur BON SENS

Note : ce texte n'est PAS de moi, mais je le trouve tellement bon que je voulais vous en faire profiter.

Aujourd'hui nous déplorons le décès d'un ami très cher qui se nommait BON SENS et qui a vécu parmi nous de longues années.


Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissances ont été perdus il y a bien longtemps dans les méandres de la bureaucratie.

On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme "La journée appartient à celui qui se lève tôt", "Il ne faut pas tout attendre des autres" et "Ce qui arrive est peut-être de MA faute".

BON SENS vivait avec des règles simples et pratiques, comme "Ne pas dépenser plus que ce que l'on a", et des principes éducatifs clairs, comme "Ce sont les parents, et non les enfants, qui décident".

BON SENS a perdu pied quand des parents ont attaqué des professeurs pour avoir fait leur travail en voulant apprendre aux enfants les bonnes manières et le respect. Un enseignant renvoyé, pour avoir réprimandé un élève trop excité, a encore aggravé l'état de santé de BON SENS.

Il s' est encore plus détérioré quand les écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre un pansement sur le petit bobo d'un élève, sans pouvoir informer les parents de dangers bien plus graves encourus par l'enfant.

BON SENS a perdu la volonté de survivre quand des criminels recevaient un meilleur traitement que leurs victimes. Il a encore pris des coups quand cela devint répréhensible de se défendre contre un voleur dans sa propre maison et que le voleur pouvait porter plainte pour agression.

BON SENS a définitivement perdu sa foi quand une femme qui n'avait pas réalisé que du café bouillant était chaud, en a renversé une petite goutte sur sa jambe, et pour cela a perçu une indemnisation colossale.

La mort de BON SENS a été précédée par
- celle de ses parents , VERITE ET CONFIANCE;
- de celle de sa femme, DISCRETION;
- de celle de sa fille, RESPONSABILITE
- ainsi que de celle de son fils, RAISON.

Il laisse toute la place à ses trois faux-frères :
"JE CONNAIS MES DROITS",
"C'EST LA FAUTE DE L'AUTRE" et
"JE SUIS UNE VICTIME".

Il n' y avait pas foule à son enterrement car il n'y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu'il est parti. Si vous vous souvenez de lui, faites circuler cette lettre, sinon ne faites rien ...

Auteur inconnu

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