Jan a dit

Etranger vivant dans le Sud-Ouest, aussi appelé "France profonde", je suis ce qu'on pourrait appeler un râleur. Ou tout simplement quelqu'un doté d'un esprit critique. Les avis sont partagés. Et c'est justement pour partager mes avis avec vous, que j'ai créé ce blog. En me faisant presque toujours aider des illustres duettistes Paule & Mick pour la rédaction d'articles...

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Lieu : Cahors, Lot, France

mardi, juillet 20, 2010

Internet Orange - Remboursement télévision (non fournie)

Si comme moi, vous faites partie des millions de clients de l'Internet "rural" français, scandaleusement facturé au prix fort par FT - Orange, pour des services dérisoires par rapport à la clientèle "citadine" jouissant de toutes les attentions, et que vous ne bénéficiez PAS de la télévision (ni par ADSL, ni par satellite) dans votre abonnement à 29,90 € / mois, je vous invite à réclamer au Service Clients Internet d'Orange le remboursement à effet rétroactif de la quotité correspondante aux services de télévision non fournis, en adressant votre réclamation par LRAR, avec copie à la DGCCRF (pour assurer que le Service Clients ne perde pas "malencontreusement" votre réclamation).

Vous trouverez sur Google Docs une "Lettre-type - Remboursement abonnement télévision" qui pourra vous servir d'exemple. Elle comporte des références législatives utiles.

N'hésitez pas à partager le résultat de votre démarche. Et bonne chance.

Ensemble, oeuvrons pour un Internet français plus équitable : même prix = mêmes services.

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vendredi, juillet 09, 2010

Le Cloud Computing, aberration mercantile.

L'on entend beaucoup parler en ce moment, du moins dans les milieux informatiques, de la notion de Cloud Computing. Pour résumer simplement, il s'agit de l'externalisation des logiciels, des données et même des systèmes d'exploitation de l'entreprise (ou du particulier) sur des supports distants opérés par des tierces parties bien connues pour leur philanthropie et leur éthique.
A écouter les exposés enthousiastes des défenseurs de ces solutions nébuleuses, tout ne serait qu'avantage et bénéfice pour les utilisateurs. En soi, cette affirmation devrait déjà rendre plus que suspicieux.
Mais outre les évidents problèmes de sécurité, d'intégrité, de pérennité et de confidentialité de vos précieuses données que ces solutions vont engendrer, il est un aspect que ces zélés laudateurs passent tous sous un silence coupable : l'accessibilité.
Temps d'accès
Tout responsable informatique honnête et sincère admettra qu'il est tout à fait impossible, même dans un avenir lointain, de garantir la même instantanéité d'accès aux données sur serveurs partagés que celle offerte par votre disque dur local. Le meilleur serveur, même équipé d'une grappe de processeurs et de disques tournant à 10.000 t/min, ne pourra jamais offrir le même temps d'accès que votre disque dur local.
Il faudra donc vous armer de beaucoup de patience.
Bande passante
Le développement de l'Internet au cours de ces 2 dernières décennies nous a appris que, pour d'évidentes raisons de rentabilité financière, les "tuyaux" ne sont redimensionnés qu'une fois qu'ils sont arrivés à saturation. Les "dorsales" qui maillent le territoire sont donc en permanence proches de la rupture de charge, puisqu'aucun acteur ne désire installer des capacités très largement supérieures au besoin immédiat, et qui risqueraient donc d'être inutilisées, et partant non rentables, le temps de la montée en charge. Le passage massif des utilisateurs au Cloud Computing ne fera que renforcer cet engorgement, et comme toujours, l'infrastructure ne sera étendue qu'avec un (important) temps de retard.
Il faudra donc vous armer de beaucoup de patience.
Publicité
Il d'ores et déjà établi que ces solutions externalisées seront, si ce n'est prioritairement pour les clients professionnels, alors du moins massivement pour les clients particuliers, principalement financées par la publicité. Car c'est là l'intérêt majeur, voire unique, qui pousse les acteurs à embrasser ce virage technologique. Hormis vos utilisations en ligne, toutes ces multinationales tentaculaires et cupides que sont les Google, Microsoft et consorts se désolent de ne pouvoir vous gaver de publicités quand vous travaillez sur votre ordinateur. Dans le Cloud, par contre, ils maîtrisent toutes et chacune des fenêtres qui s'affichent sur votre écran, et peuvent donc à loisir les truffer de publicités diverses et variées. Que votre espace de travail soit réduit à la portion congrue est bien le moindre de leurs soucis. Et que vos salariés soient distraits durant leur travail par ces affichages intrusifs, loin de les chagriner, les ravit au contraire. Vous, le patron, un peu moins, sans doute…
Mais pour le coup, sur la bande passante de nos dorsales, déjà fortement sollicitée par les 85% de pourriels qu'elle véhicule, la part dédiée au transport de données "utiles" et nécessaires va encore se rétrécir au profit de toutes ces publicités intrusives à acheminer vers les postes de travail. Elle va donc s'engorger encore plus rapidement, sans vous apporter la moindre plus-value.
Il faudra donc vous armer de beaucoup de patience.
Débits
Il est patent, à entendre et lire les partisans de ces solutions de Cloud Computing, qu'ils appartiennent à une élite connectée en zone urbaine et par fibre optique, et bénéficiant donc de débits descendants faramineux.
Or, le déploiement de l'ADSL, que ce soit en France ou dans d'autres pays occidentaux, nous a clairement démontré que ces infrastructures avancées d'accès à l'Internet constituent une exception, bien loin des infrastructures poussives dont doivent communément se contenter plus de 80% des territoires.
Il faudra donc vous armer de beaucoup de patience.
Conclusion
Si donc, comme la très grande majorité des concernés, vous êtes une PME établie en province, le passage au Cloud se traduira très concrètement à payer vos salariés pour passer leurs journées à admirer longuement un sablier avant que ne s'affiche une publicité, et accessoirement à travailler un peu, pour recommencer ce même travail le lendemain suite à la perte du fichier à cause d'une défaillance nocturne du serveur distant, pour vous apercevoir peu après qu'un de vos concurrents a mis la main sur vos données.
Pour faire simple, dans votre cas comme dans beaucoup d'autres, passer au Cloud est probablement le plus court chemin vers votre dépôt de bilan.
Et là, il ne faudra pas vous armer de beaucoup de patience, vous y serez très vite.

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samedi, octobre 31, 2009

Crise économique – Halte au mépris

Je suivais l'émission "Vous aurez le dernier mot" de Franz-Olivier Giesbert, où Jacques Attali ressortait sa rengaine sur le besoin d'instaurer un organe mondial de régulation pour contrer les dérives du capitalisme financier.
L'idée qu'on ne peut plus laisser les financiers être seuls maîtres à bord fait son chemin, et tombe sous le sens.
Mais faut-il pour autant doter notre planète d'une sorte de gendarme financier mondial ? Je ne le pense pas, d'abord parce que son efficacité sera proche du zéro absolu, puisque rien n'est entrepris pour traiter le mal à sa racine.
Le problème est bien là, et évoquer la volonté de moraliser les marchés financiers, sans intervenir sur les fondamentaux de son fonctionnement, tient au mieux de l'angélisme, au pire du cynisme politicien le plus méprisable.
Comme elles savent le faire quand elles s'acquittent de leur véritable tâche sans se laisser gouverner par le seul audimat, les chaînes publiques généralistes nous ont cette semaine gratifié de quelques documentaires de grande qualité. Tels "La mise à mort du travail" sur France3 et "1929" sur Arte.
En se penchant sur le cas de Fenwick et le fonctionnement des LBO (Leveraged Buy Out) si chers en particulier à la firme de "private equity" KKR, ces deux documentaires ont très clairement démonté et expliqué un mécanisme inéluctable qui perdurera tant que ne seront pas prises des mesures de fond.
Comme tant d'autres, KKR est sans cesse à l'affut, tel le rapace qu'il est en réalité, d'entreprises bénéficiaires mais offrant selon ses critères un "potentiel" de rationalisation, de rentabilisation, ou pour le dire comme un des intervenants, Frédéric Lordon, un potentiel à "dégorger du cash" pour "se payer sur la bête".
Dans ses principes, ce mécanisme est d'une simplicité déconcertante. Un fonds, tel que KKR, rachète sa proie avec une mise propre limitée mais suffisante pour s'assurer une minorité de blocage, donc la mainmise sur la gestion de la proie, complétée par un fort endettement pour le reste, qui servira donc de "levier".
La proie est alors pressée comme un vulgaire citron, jusqu'à produire des rendements de 15 à 20% l'an. Qui serviront à rembourser la colossale charge des dettes.
Après quelques années de pressurisation, et le remboursement de la dette, éventuellement accompagnée de la revente des "bijoux de famille", la proie exsangue mais ainsi détenue en totalité, est revendue, assez souvent via une introduction en Bourse, d'autant plus aisée vu les mirobolants taux de rendements annuels affichés au cours des quelques années précédant cette "réalisation d'actif".
Une occasion, dans de nombreux cas, de remettre une seconde couche, puisque ces actifs, qui vont se retrouver dans des portefeuilles de petits porteurs, s'avèrent souvent incapables de reproduire ces flamboyants bénéfices, et finissent par s'écrouler comme les géants aux pieds d'argile qu'en auront fait le vautour.
Mais comment prétendre "moraliser" la finance, si de telles stratégies d'investissement demeurent possibles ? L'iniquité de la chose devrait sauter aux yeux, et si on peut raisonnablement douter de l'imbécillité et de la stupidité de nos gouvernants, il faut donc se résoudre à conclure à leur coupable complicité. Il est en effet inutile d'avoir fait de hautes études pour comprendre qu'une exigence de rendements s'élevant au triple (en période de plein emploi comme les "trente glorieuses") voire au décuple (en temps "normal") de la croissance réelle ne peut qu'aboutir à une destruction pure et simple du système.
Sans compter que la réalisation de telles marges revient en fait à surfacturer dans des proportions illicites le service ou le bien vendu, et donc s'apparente ni plus ni moins à une escroquerie organisée.
L'indécence de ces stratégies du rendement à outrance réside donc dans l'absence de juste redistribution des richesses via une répercussion des gains de productivité réalisés à tous ceux et celles qui y ont contribué.
L'unique moyen de barrer la route à ce type de management destructeur, caractérisé par le mépris, des clients, du personnel, des fournisseurs et sous-traitants ou encore de l'environnement de l'entreprise au propre comme au figuré, ne consistera qu'à mettre une fois pour toute hors la loi tout rendement s'écartant du niveau raisonnable moyen. En ceci je rejoins Lordon et son "SLAM", sauf en ce qui concerne son application, puisque la solution de confiscation fiscale APRES réalisation de rendements supérieurs à cette norme n'empêche pas la dérive destructrice dont s'accompagne ce type de management malsain.
Ceci étant, un rendement peu ou prou équivalent avant et après l'acquisition, viderait de son attrait ce type d'opérations financières, et pourrait à terme mener à sa disparition, pour le plus grand bien des clients, du personnel ou des fournisseurs et sous-traitants, comme de l'entreprise elle-même.

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vendredi, juin 05, 2009

Grande distribution pour fortes encolures


Une des conséquences du capitalisme ravageur est que les entreprises développent de plus en plus leurs produits en fonction uniquement de leur propre intérêt, en dépit de la qualité et sans le moindre égard pour le consommateur. Seule compte encore aujourd'hui la rapacité au gain.

Un exemple parmi d'autres est la tendance actuelle, dans les enseignes de la grande distribution mais également dans les chaînes franchisées, de ne proposer les chemises pour hommes qu'en quelques encolures mal taillées.
La première transgression fut, il y a déjà de nombreuses années, de reprendre indûment la structure des tailles appliquées dans la maille, en remplacement des encolures classiques.

Ainsi donc, on passa d'encolures (et partant de carrures, longueurs de manches et longueurs de pans correspondantes) unitaires et parfaitement adaptées aux différences morphologiques de la population, à des regroupements par deux, pour aboutir aux correspondances farfelues suivantes :



XS

S

M

L

XL

XXL

35-36

37-38

39-40

41-42

43-44

45-46



Si, pour certains articles de maille seulement, ces tailles "doubles" pouvaient se justifier par la relative élasticité du point de tricot et / ou du fil à tricoter utilisés, il est aisé de comprendre que l'absence totale de "jeu" propre à une chemise en général, et à ses cols, manchettes et pattes de boutonnage entoilés en particulier, n'allaient jamais permettre à une personne ayant une encolure 38 de rentrer dans une chemise "S" taillée sur base d'une encolure 37. Une telle chemise ne se donnerait pas assez pour permettre un port confortable.

Il est donc évident qu'en réalité les chemises proposées selon ces nouvelles tailles ne conviennent qu'à l'encolure supérieure de cette pseudo-taille. Et il est donc tout aussi évident que cette même chemise pendrait lamentablement de toutes parts sur une personne ayant l'encolure inférieure. Car ne l'oublions pas, outre le col, la taille se répercute également sur la carrure, les manches, les pans, tous ridiculement surdimensionnés pour une personne ayant l'encolure inférieure.

Que le consommateur, c'est à dire le client final, qui en de temps lointains était encore considéré comme "le roi" en matière de commerce, ait du fait de cette cupide transgression une dégaine de pantin risible, et n'en ait absolument pas pour son argent, ne pèse pas bien lourd dans l'esprit vorace des acteurs de la filière textile face aux plantureux gains que cette pitoyable entourloupe permet de réaliser : réduction de l'assortissement de 12 à 6 références seulement, gains en gestion, gains en conditionnement, gains en logistique, gains en invendus.

Non seulement cette première transgression manifeste des "règles de l'art" textile a conduit à une très significative perte de qualité pour au moins la moitié de la population (soit une encolure sur deux), à qui cette démarche a interdit définitivement de pouvoir se procurer et porter une chemise à sa taille, mais aussi et surtout ni cette baisse de qualité ni les gains concomitants réalisés par la filière n'ont été répercutés dans les prix de vente. Il y a donc bien dans le chef de la filière textile dans son ensemble une volonté d'escroquerie pure et simple.

Les gens de modeste condition, n'ayant pas accès aux vêtements coupés sur mesure, sont donc fortement lésés par l'appât du gain sans frein de l'industrie textile.
Non contente de cette première brimade, la filière a ensuite très vite abandonné purement et simplement la pseudo-taille "S" en chemises, ainsi que la pseudo-taille "XXL" dans les enseignes ciblées djeuns. Il en découle que l'industrie impose arbitrairement et sans le moindre recours possible à un homme ayant une encolure "36" par exemple de porter à vie des chemises taillées pour une encolure "38".

Mais la grande distribution (p. ex. l'enseigne des supermarchés LECLERC pour ne pas la nommer) vient de pousser encore plus loin le mépris du client en réduisant la gamme des chemises dans ses rayons aux pseudo-tailles M – L – XL. Dans une première phase cette perfidie se limitait à des articles en promotion, mais depuis quelques semaines ceci a été étendu à toute l'offre de chemises, qu'elles soient en promotion ou non.
Si devoir porter une chemise de 2 tailles trop grandes était déjà un calvaire, devoir en porter une de 4 tailles trop grandes est tout bonnement inconcevable. Et alors, comment se vêtir maintenant ? Où trouver une simple chemise quand on est condamné à l'exclusion par LECLERC et que les prix pratiqués par les boutiques de haut de gamme en centre ville sont prohibitifs par rapport à un revenu qui ne permet déjà plus de faire face aux dépenses les plus élémentaires ?

Le plus affligeant de cette infamie est encore que les progrès techniques réalisés sur les machines –outils à commande numérique utilisées dans l'industrie textile permettent une personnalisation instantanée de toutes les cotes d'un vêtement depuis la coupe jusqu'au conditionnement en quelques clics de souris.
Les moyens techniques existent donc dans toute la filière pour vêtir "sur mesure" n'importe quelle personne de n'importe quelle morphologie.

Mais au lieu d'exploiter ces possibilités formidables de personnalisation, et donc d'offrir au plus grand nombre de réels gains de qualité par une coupe parfaitement adaptée au corps de chacun, l'avidité sans bornes de l'industrie la pousse vers toujours plus d'uniformisation, pouvant à court terme aboutir à une taille unique si nous n'y prenons garde.

Nous n'en sommes pas loin, et il est plus que temps de réagir pour faire comprendre que maximalisation des profits ne doit et ne peut plus rimer avec mépris de la qualité. Et encore moins avec mépris du client.
Il est plus que temps que le client redevienne roi. Plus que temps de dire haut et fort que nous en avons assez de ces entreprises qui nous imposent uniquement ce qui les arrange sans se soucier le moins du monde de nos besoins, de nos exigences et de nos désirs.

Car vous l'aurez compris, l'enjeu ne se borne pas aux encolures des chemises. Il y a plus grave, bien plus grave encore : la taille ridicule des braguettes des pantalons, tellement courtes qu'elles imposent de tomber le pantalon pour pouvoir uriner !
Plus sérieusement, le dédain des entreprises envers les clients est généralisé à tous les services et tous les produits de tous les secteurs d'activité.
Et il serait temps de leur faire comprendre que cela ne peut plus durer. Que les entreprises qui se moquent du consommateur doivent disparaître.
Nous avons tous à y gagner, car plus de qualité conduira invariablement à plus d'emplois, plus qualifiés, mieux rémunérés. Et beaucoup moins de profits pour les actionnaires. Le ré-équilibrage de la distribution des richesses passera donc, aussi, par la bonne encolure d'une chemise de confection.


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samedi, mai 23, 2009

Chauffage au gaz : Petits arrangements entre GDF-Suez, Total et Shell

Au cours de l'automne 2008, GDF-Suez menait une campagne publicitaire en faveur du gaz naturel commercialisé sous sa marque DolceVita.
Le visuel était un histogramme comparant 4 sources d'énergie pour le chauffage d'une maison individuelle : Gaz naturel, Fioul, Électricité et Propane, dans l'ordre du résultat de la comparaison (voir illustration 1).

L'encart renvoyait à un site Web développé spécialement pour l'occasion (http://www.lenergiecreative.com/), et dont provient également un autre tableau comparatif (voir illustration 2) .

Si certains ont remis en doute la base du calcul qui permettait à GDF de se placer en première position, force est en revanche d'admettre que peu importait à GDF dans quel ordre se classèrent les autres sources du comparatif.
Il est donc permis d'en conclure que cet ordre reflète assez fidèlement la réalité à laquelle sont confrontés des centaines de milliers de Français, principalement en zone rurale dépourvue d'infrastructures de distribution de gaz naturel.

Le texte en petits caractères au bas du visuel précise, entre autres, "coût de maintenance, de livraison et de stockage NON inclus". Cette précision revêt une importance capitale dès lors que justement dans le cas du propane en citerne, ces coûts sont faramineux, et devraient faire grimper la facture annuelle d'un chauffage au propane bien au-delà des 2.000 EUR.

Le fait d'avoir ainsi mis en lumière les choquantes politiques de rapacité tarifaire des distributeurs de propane en citerne n'a probablement pas été au goût de Total et Shell, détenteurs respectivement des marques Totalgaz et Butagaz que l'on voit fleurir sur nombre de citernes dans nos campagnes reculées. Car il est évident que ce comparatif, ostensiblement au désavantage des susnommés, a dû pousser nombre de gens à revoir leur choix énergétique en matière de chauffage individuel.
Ce qui à terme aurait pu empêcher ces multinationales cupides à continuer tranquillement à engranger des bénéfices indécents sur le dos des petites gens.

Toujours est-il que la question d'un arrangement entre grands rapaces peut se poser à la vue de la nouvelle campagne de GDF-Suez au printemps 2009 (voir illustration 3) .

Non seulement le gaz propane a mystérieusement disparu de l'histogramme, mais le site Web dédié initial a lui aussi disparu au profit d'un nouveau site développé pour l'occasion (http://www.ma-facture-de-chauffage.com/) où le propane brille évidemment par son étourdissante absence.

Il n'est d'ailleurs pas interdit d'imaginer que ces différents grands groupes se soient partagés le territoire, à GDF les agglomérations, où ses infrastructures de distribution sont amorties et très rentables, au gaz propane de Totalgaz et Butagaz les campagnes, où la clientèle n'a guère d'alternative et est donc "captive" de fait, et ainsi les moutons seront bien gardés et les plantureux profits bien répartis.

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vendredi, mai 22, 2009

Orange, nouvelle entourloupe

Cela devient lassant, mais il faut bien l'admettre, l'entourloupe semble être une seconde nature chez "notre" opérateur historique.
Et j'en ai reçu aujourd'hui un nouvel exemple par message promotionnel, m'enjoignant à souscrire à un nouveau service, la réservation de noms de domaine.

Le message conduit à une page du portail d'Orange, à l'adresse : http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http%3A//nddr.orange.fr/nddr.php.

Et à quel tarif nous est proposé ce nouveau service ? À 20,00 EUR / an, rien que ça !! Oh, pour faire passer l'amère pilule, les malheureux gogos auront droit à une petite remise de 25% la première année. Sachant que la durée de vie de la plupart des sites n'excède pas quelques années, et en prenant une hypothèse arbitraire de 4 ans, le prix moyen s'élèverait dès lors à 18,75 EUR, soit largement plus du double de nombre d'offres de prestataires de premier plan établis en France. Et plus du quadruple du prix pratiqué outre-Atlantique, même si cette option ne tentera pas tout le monde.

Donc, chez ces autres prestataires, des offres au bas mot moitié moins chères, et de surcroît pour une qualité de service et de suivi éprouvées, ce qui est loin d'être le souci d'Orange ou de sa maison-mère FT.

En somme, encore une illustration de la dangereuse dérive d'abus de position dominante découlant du quasi monopole dans les foyers de cette entreprise rapace et hégémonique. Que font les autorités de tutelle ? Coucouche panier, surtout pas fâcher FT. Comme Total, Danone etc., en France, ce sont les grandes entreprises qui font la loi, même et surtout si ça peut se faire au mépris le plus complet de l'intérêt général.

Alors vous je ne sais pas, mais moi, ce n'est certainement pas à FT que j'irais confier le soin de s'occuper de mes noms de domaine.

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vendredi, décembre 12, 2008

Interdire les licenciements, une ineptie

Certains mouvements de gauche prônent l'idée d'interdire les licenciements par des entreprises bénéficiaires.
Si comme eux je m'émeus de la destruction systématique d'emplois, surtout lorsqu'elle est le fait de grandes entreprises aux bénéfices indécents, uniquement mû par un capitalisme rapace, je conteste vivement le bien-fondé d'une telle mesure, même si j'en comprends parfaitement la finalité, qui consiste à ré-introduire une certaine moralité dans le monde des affaires.
Mais il sera très facile aux détracteurs de cette idée de démontrer qu'il y a de nombreuses circonstances dans lesquelles une telle interdiction ne se justifie absolument pas, toute moralisante qu'elle soit.
Il n'est en effet pas rare, surtout dans ces grands conglomérats aux produits, marques et enseignes multiples, de devoir mettre fin à la commercialisation d'un produit ou service donné, du fait qu'il ne rencontre plus sur le marché une demande suffisante. Contraindre alors cette entreprise de conserver par-devers elle un effectif superfétatoire serait injustifié.
Je suis en revanche partisan de ré-introduire la notion d'obligation morale d'une entreprise envers son personnel, et donc de faire supporter à l'entreprise la totalité de la charge de chaque emploi qu'elle détruit.
Il me semble aberrant justement de faire peser cette charge sur la "collectivité", c'est à dire au final sur nos seuls revenus du travail.
Bien entendu une telle mesure demande à être soigneusement examinée, afin d'éviter qu'elle n'engendre des effets secondaires néfastes comme l'idée saugrenue d'interdire les licenciements, qui va à l'encontre même de la liberté d'entreprendre.
Je lui reproche également de verser d'un extrême à l'autre, et de passer au "tout interdire" en réaction à l'actuel "tout est permis".
Une société harmonieuse se fonde sur des équilibres justes, qui respectent toutes les parties impliquées, individus comme entreprises.
En tant que telle l'entreprise n'est pas l'ennemie de l'individu, car elle lui permet, à travers un emploi et un salaire, de vivre dignement.
Actuellement les rapports sont déséquilibrés, et certaines entreprises se complaisent à laminer le travailleur. Ce sont ces rapaces là qu'il convient de remettre au pas.
Et, toute proportion gardée, plonger des nations entières dans la récession avec tous ses corollaires de misère, de violence et autres, s'apparente selon moi à un crime contre l'humanité.
Je suis dès lors à chaque fois choqué de l'encensement des meilleurs "managers" et des plus grosses fortunes, puisque ces réussites là sont toutes, sans la moindre exception, bâties sur le mépris et le broyage du travailleur.
Je serais dès lors très favorable à la publication, avec au moins autant de retentissement que les "Forbes" et autres "Fortune", du nombre d'emplois détruits annuellement par ces mêmes "personnalités" du monde des affaires. Je ne serais pas du tout hostile à le faire sous forme de spots télévisés ou autres supports à grand tirage, ce qui remplacerait avantageusement les publicités lénifiantes actuelles.
Et enfin, si nos dirigeants politiques avaient réellement la volonté d'assainir cet univers malsain, et donc de rendre la confiance aux citoyens, ils commenceraient par réformer fondamentalement le fonctionnement et le contenu pédagogique des "grandes écoles" de commerce, pourvoyeurs justement de cette race de dirigeants rapaces.
C'est à la source qu'il conviendrait d'agir, pour faire en sorte que de tels comportements inciviques ne soient plus enseignés et encore moins encouragés.
Car, je le répète, l'entreprise est un composant essentiel de la société, et y joue un rôle important, raison pour laquelle il faut conserver des entreprises, privées, profitables, innovantes et dynamiques, mais également responsables et respectueuses. Respectueuses des personnes, des biens, des ressources naturelles, de l'environnement.
La société a besoin d'entreprises qui réalisent des profits, mais pour autant que cela ne se fasse pas au détriment de la société. C'est aussi simple que ça. Et nous en sommes bien éloignés actuellement.
Au point qu'il faudrait presque envisager, pour certaines d'entre elles, de faire figurer sur les emballages de leurs produits ou services la mention "Cette entreprise nuit gravement à la bonne santé de notre société".

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