Jan a dit

Etranger vivant dans le Sud-Ouest, aussi appelé "France profonde", je suis ce qu'on pourrait appeler un râleur. Ou tout simplement quelqu'un doté d'un esprit critique. Les avis sont partagés. Et c'est justement pour partager mes avis avec vous, que j'ai créé ce blog. En me faisant presque toujours aider des illustres duettistes Paule & Mick pour la rédaction d'articles...

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jeudi, avril 13, 2006

Forfaits : jeu de dupe !

Les entreprises actives dans le secteur des télécommunications, au sens large, semblent être celles montrant le moins de respect et de scrupules envers le consommateur. Le nombre important de litiges déjà portés devant la justice ne parvient pas à endiguer la volonté ouverte de tricher, de biaiser, de flouer propre à tous ces acteurs.

Ce qui me frappe, c'est la quasi absence de bon sens des usagers dans ce domaine. Peut-être est-ce induit par le fait qu'il s'agit d'un service, et non d'une marchandise, donc de quelque chose d'immatériel.
Prenons les forfaits dont les opérateurs sont si friands. Il suffit en effet d'un peu de bon sens pour se rendre compte qu'il y a anguille sous roche :
  • Attendu que ces entreprises ont déjà une activité "a" classique, générant un chiffre d'affaires "c", qui produit un bénéfice "b" après déduction des frais généraux "f" ;
  • Attendu que pour convaincre les usagers de souscrire à leurs alléchants forfaits elles mènent de nombreuses et onéreuses campagnes marketing multimédia qui grèvent très significativement leurs frais généraux à un niveau "f1" ;
  • Attendu qu'elles vantent que l'avantage prétendu des forfaits serait de bénéficier de nombreux services inclus gratuitement ou à prix réduit, ce qui, si c'était vrai, les obligeraient à un renforcement de leurs infrastructures, donc à des investissements, sans pour autant conduire à une augmentation concomitante du chiffre d'affaires, d'où une nouvelle hausse exponentielle des charges "f2" ;
  • Attendu qu'elles ont pour unique raison d'être de réaliser des bénéfices, et qu'en réalité elles ne peuvent que viser d'augmenter leur bénéfice "b1" ;
  • Attendu que pour couvrir le surcroît de charges "f1" du plan marketing et "f2" des infrastructures supplémentaires, tout en dégageant un bénéfice "b" augmenté de sa croissance escomptée "b1", le chiffre d'affaires final devra avoir grossi en conséquence de "c1" ;
que vous, l'utilisateur final, aurez donc en moins dans votre poche, CQFD.

Ces forfaits sont de fait savamment dosés, de manière à y inclure d'une part une quotité de services sciemment sousdimensionnée pour en forcer la consommation hors forfait, donc facturée en sus au prix fort, et de l'autre une quotité d'autres services qui ne seront jamais intégralement consommés mais qui ont néanmoins été intégralement prépayés. Toute la tromperie réside ici, dans la vente, facturation et encaissement de services jamais prestés.
Ces forfaits ont par ailleurs pour "qualité" ou "avantage" supplémentaire de rendre impossible, ou du moins la plus difficile possible, toute comparaison directe entre offres concurrentes, rendant ainsi artificiellement, en infraction totale de la législation de régulation, le marché totalement opaque pour la majorité des usagers.

Ce que cela doit dissimuler aux regards, c'est qu'en réalité les grilles de base des tarifs des différents opérateurs sont très similaires, du moins assez pour laisser supposer des ententes illicites entre acteurs du marché. Le construction de forfaits différents d'une entreprise à l'autre créé dès lors une concurrence de façade purement factice, au détriment bien entendu du consommateur, vraie vache à lait de ces charognards d'une nouvelle ère.

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